BIO
NĂ© en 1967
Je grandis en banlieue ouest, une enfance mouvementĂ©e entre enfer et paradis. Des foyers de la DASS Ă une place de groom au Ritz, je me relĂšve sur les rivages de la Mer Morte. De retour en France, je fais carriĂšre au service des Arbres : « BĂ»cheron Ălagueur de lâĂlysĂ©e ». Je montre mes images Ă Patrick Chauvel, le rapporteur de guerre, ami de mon oncle Gilles Caron, le photo-journaliste disparu. Il mâencourage, je continue.
En 2010 le cĂ©lĂšbre pasteur GĂĄbor IvĂĄnyi me demande : « Comment ça va chez vous ? » Je lui rĂ©ponds trop vite: « Tout va bien. » DĂšs lors je nâaurai cesse de lui dĂ©dicacer mes images tĂ©moignant de la grande exclusion : « Les Cloches des Monuments », « Merde in France », « Les autres », «Voyage sans abri ». Ce travail est projetĂ© sur les Ă©crans de Visa pour lâImage en 2013.
LâannĂ©e prĂ©cĂ©dente, Florent et Claus me contactent grĂące Ă Chris Huby et me proposent une adaptation des mes reportages photographiques pour le cinĂ©ma. Nous partons redĂ©couvrir ces hommes et ces femmes qui vivent Ă mĂȘme le pavĂ©, errant comme des fantĂŽmes sur les talus, les quais, les trottoirs, les grilles de chauffage urbain, dans les stations de mĂ©tro, les tunnels, les bois et autres trous oĂč lâon peut se cacher pour survivre. ĂquipĂ© Ă prĂ©sent d’une camĂ©ra, je les filme comme je les ai photographiĂ©s et continuerai dâaller Ă leur rencontre jusquâen 2018. LâĂąme de certains me brĂ»le encore…
_Prix des Iconographes, lâANI 2012
_Projections « Les Autres » 25 e Festival de Visa pour LâImage 2013 et au 9 e Angkor Photo Festival
_Directeur de la photographie du film, Au Bord du Monde (nominé Prix Louis-Delluc 2014)
_Directeur de la photographie du film, America (nominé César 2019)
_Directeur de la photographie du film, Au CĆur du bois (Grand prix du documentaire national FIPADOC 2021)
_Directeur de la photographie du film Les Vieux (en salle le 24 avril 2024…
_ đ„ http://www.auborddumonde.fr
_ đ„ http://diaphana.fr/film/america/
_ đ„ https://www.nourfilms.com/cinema-independant/au-coeur-du-bois/
✠https://www.thepartysales.com/movie/ladies-of-the-wood/
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✠https://www.thepartysales.com/movie/ladies-of-the-wood/
_ đ„ https://www.new-story.eu/films/les-vieux/ sortie cinĂ©ma le 24 avril 2024
✠https://www.allocine.fr/personne/fichepersonne_gen_cpersonne=650591.html
✠https://www.unifrance.org/annuaires/personne/387585/sylvain-leser
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✠https://www.imdb.com/name/nm5673355/
Cette image est forte, câest lâindicible angoisse et le nĂ©ant rĂ©unit, le cri de Munch hurlant, momifiĂ© en pleine et infernal rĂ©alitĂ©.
De ma petite balade photographique et picturale, câest sans doute celle-ci qui actuellement me scotche le plus.
Câest aussi un mauvais portrait de mon ami Henri, qui vit depuis plus de trente-cinq ans, dans des tunnels dantesques, sans parler Ă personne. Jâai explorĂ© les profondeurs de la rue des bas fonds et du sordide, je nâavais jamais rencontrĂ© un pareil endroit. Cette lumiĂšre et son Ăąme rĂ©sonne et me brĂ»lent Ă tout jamais.
Il nây a quâune seule chose Ă faire en ce lieu et câest mourir, mais la mort ne vient pas.
Je remet cette image en ligne car je viens enfin de me dĂ©cider Ă faire 7 somptueux tirages de cette photographie qui nâa cessĂ© de me hanter. La premiĂšre est pour Claus qui me rappel sans cesse que le poĂšte ne doit pas fermer ses yeux, ce que je n’ai jamais fait, la seconde pour Olivier dĂšs quâil lâa vu lâa rĂ©clamĂ©, et la troisiĂšme pour Florent, plus que 4 sur cette sĂ©rie. Je tiens Ă remercier Christian qui depuis le tout dĂ©but tire mes images.
Revue de presse TV: đ„
Ă partir de 8 minutes 50: https://www.dailymotion.com/video/x1afaii?fbclid=IwAR2YY3_b87uThXdYqQu8SgSfIpiBMwoLm3_8q_md1vjIV-5uFha1kVrR8xI & https://www.youtube.com/watch?v=ikASfmOcvts&t=15s
đ đ„ Dans ce cadre, lĂ : https://vimeo.com/273508894/869aae3e3b?fbclid=IwAR13YI2As16wnIK5u7P5YokuMTKPwT0Lf4n7FoJQTKKBrHfH4VCDsHKS1v4
On nâavait plus vu Paris aussi Ă©tincelant depuis Stanley Donen et ses films avec Audrey Hepburn. EclairĂ©s par un chef opĂ©rateur magique, Sylvain Leser, les monuments semblent Ă©merger, la nuit, tels des mirages. Dans cette ville fantĂŽme, les voitures, rares, semblent glisser pour fuir ailleurs. Et laisser la place Ă ceux qui nâont pas oĂč aller⊠Un homme pousse son Caddie dans les rues dĂ©sertes pour gagner le lieu oĂč il dort, depuis des annĂ©es : câest Wenceslas⊠RecroquevillĂ©e contre sa grille, Christine raconte sa vie dâavant : sa maison, dĂ©truite, son mari et ses trois garçons, eux aussi Ă la rue, quâelle espĂšre retrouver un jour. On ne sait pas si elle dit vrai ou si elle invente, tant elle semble Ă©chappĂ©e dâune piĂšce de Jean Giraudoux : elle ressemble, dâailleurs, Ă lâactrice Marguerite Moreno, cĂ©lĂšbre pour avoir crĂ©Ă© La Folle de Chaillot⊠En compagnie dâun ami Ă©trangement muet, Pascal Ă©voque sa cabane du 7e arrondissement, faite de bric et de broc, quâil a mis des mois Ă amĂ©nager, Ă embellir. â Sâil y avait le courant, ce serait royal ! dit-il en riant. DĂ©jĂ que je ne sors pas beaucoup de chez moi, lĂ , je ne sortirais plus du tout ! â Son angoisse, câest que certains riverains, pas contents de voir un clodo gĂącher leur belle rue, le forcent Ă dĂ©guerpir, un jour. Pour lâinstant, ils sont gentils. â Y a mĂȘme un flic qui mâa apportĂ© un plat de charcuterie pour NoĂ«l â⊠Alexandre, lui, installĂ© de lâautre cĂŽtĂ© de la Seine, philosophe, tel un disciple de Cioran : â On recule au lieu dâavancer. BientĂŽt la sociĂ©tĂ© deviendra moderne, mais lâhomme redeviendra prĂ©historique. La seule chose quâil nây aura pas, ce sont les dinosaures. Mais la police continuera Ă exploiter cet homme des âcavernes moderne ââŠ
Ils sont tous magnifiques, ces rĂ©sistants Ă©phĂ©mĂšres. Dignes. Aussi beaux que cette ville, magnifique et froide, autour dâeux. Que le regard, chaleureux, du rĂ©alisateur. Claus Drexel ne les humilie pas. Il ne les filme pas, comme beaucoup avant lui, avec une pitiĂ© maladroite. Il en fait, au contraire, de purs hĂ©ros tragiques, victimes de forces qui les dĂ©passent et qui les broient. DĂ©marche passionnante. RĂ©ussite totale. Pierre Murat
lien : telerama TELERAMA â 22 janvier 2014
& http://www.auborddumonde.fr Critiques
đ On se rappel aussi que le journal LibĂ©ration a fait une trĂšs trĂšs large place Ă la sortie du film: 3 pages. La montĂ©e des marges. Si jâinsiste sur la critique de Pierre Murat câest quâil est vraiment sympa et que jâai eu lâhonneur de prĂ©senter le film avec lui plusieurs fois et America aussi. https://next.liberation.fr/cinema/2014/01/21/la-montee-des-marges_974499 …
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Intouchables. A lâimage, Claus Drexel a fait appel Ă un photographe, Sylvain Leser, qui depuis longtemps dĂ©jĂ va Ă la rencontre des SDF et leur tire le portrait. Leser a beaucoup voyagĂ©, sur son site on voit ses nombreuses photos prises notamment auprĂšs des intouchables dâInde, la caste la plus basse, ceux qui nâont rien et qui parfois rampent au sol pour quĂ©mander leur nourriture. Câest Leser qui, par ses nombreux contacts avec des personnes dĂ©socialisĂ©es, va faciliter un tournage forcĂ©ment hasardeux, avec des gens quâil nâest pas possible de joindre sur leur portable ou qui bougent sans arrĂȘt : «Jâai quand mĂȘme lâimpression que si moi je passe cinq jours dans le monde de ces SDF, je suis en danger de mort, jâattrape la tuberculose, je perds pied. Mais, dâun autre cĂŽtĂ©, on peut dire aussi que si ces individus Ă©taient contraints dâintĂ©grer notre rĂ©alitĂ©, ils seraient en proie Ă une angoisse terrible et seraient peut-ĂȘtre dans une mĂȘme situation fatale. Ils sont victimes souvent de traumatismes enfantins, et un dĂ©clic les a prĂ©cipitĂ©s Ă la rue. Cette rĂ©gression infantile rĂ©clame donc quâils soient pris en compte, aidĂ©s, accompagnĂ©s comme il se doitâŠÂ» Le film nâinvestigue dâailleurs pas trop la question biographique. «Chacun a son mystĂšre, et je ne voulais pas trop soulever la question du pourquoi [ce dĂ©nuement], ajoute Claus Drexel, parce que, souvent, ils nâont pas dâexplication claire Ă donner. Ou alors ils font des rĂ©ponses trĂšs fabriquĂ©es : « Je suis rentrĂ© chez moi, câĂ©tait fermĂ© parce que jâavais pas payĂ© mon loyer et jâai dormi dans la rue », ou « ma femme Ă©tait au lit avec mon meilleur copain, jâen ai eu marre, je me suis tirĂ© ».»
Polka qui mâa soutenu dĂšs le dĂ©part dans ma quĂȘte auprĂšs des exclus :
Les Misérables: https://www.daisyday.fr/pdfAUbordDUmonde/Polka24_image_cine_Leser.pdf
Offert à la Croix Rouge pour la journée du Refus de la MisÚre: http://www.agence-lepictorium.com/Pictorium/categories/1090522586?fbclid=IwAR3nMEgwdEMwTZkbORdWuYx19U59tvUlg5gpnnpKO-mVaBEKs4bOqa-RGFk
« Au bord du monde », la critique: https://www.parismatch.com/Culture/Cinema/Au-bord-du-monde-la-critique-545217
Ne manquez pas ce documentaire choc sur les sans-abris qui survivent Ă Paris.
Paris, la nuit. C’est ici que vivent Jeni, Wenceslas, Christine, Pascal et d’autres. Sans-abri, ils hantent trottoirs, ponts et couloirs du mĂ©tro, au bord d’un monde oĂč la sociĂ©tĂ© ne protĂšge plus. Ils nous font face, ils nous parlent.
Quand le soleil Ă©teint sa lumiĂšre, que les automobiles rejoignent leurs terriers horodatĂ©s et que la foule sâĂ©vapore dans les immeubles haussmanniens, Paris sâĂ©veille enfin. La Seine, mĂ©tamorphosĂ©e en riviĂšre de diamants noirs, se glisse comme un bas de soie sous les jambes des ponts. Sous les projecteurs, les façades des monuments jouent les stars dans leurs plus beaux drapĂ©s architecturaux. Plus lumineuse que le jour, la capitale nâest jamais aussi belle quâen robe du soir. Mais sous les ors, prĂšs des ordures, dans les pĂ©nombres vivent des ombres. On les appelle les clochards, les SDF, les sans-abri. Un Roumain en quĂȘte dâassimilation se dissimule dans les tĂ©nĂšbres dâune pile de pont. Un philosophe Ă©clairĂ© se calfeutre dans la coquille de toile dâune tente. Une mĂšre Ă©plorĂ©e, lâĂąme enchaĂźnĂ©e Ă la grille du Jardin des Plantes, se stratifie sous les couches de couvertures enfilĂ©es les unes sur les autres. AlignĂ©s dans leurs sacs de couchage, telles les victimes dâun crash aĂ©rien, des hommes sarcophages se fondent avec le sol.
Seuls quelques rats visitent leur sommeil de pierre. Un chanceux sâest fait un chez-soi de cartons. Un flic lui a mĂȘme livrĂ© un gueuleton pour son NoĂ«l⊠Dans la chaleur des nuits dâĂ©tĂ©, sous les pluies battantes de lâautomne, dans les frimas hivernaux, Claus Drexel a placĂ© sa camĂ©ra Ă hauteur dâhomme assis, en tendant son micro comme une main Ă prendre. Avec un contraste poĂ©tique, il pose leur misĂšre sur lâĂ©crin dâun Paris de carte postale. GrĂące Ă Sylvain Leser, le chef opĂ©rateur, jamais la ville nâa Ă©tĂ© si bien filmĂ©e. Exceptionnel, ce documentaire bouleversant nous force Ă regarder et Ă Ă©couter ceux que lâon ne veut plus voir, tant ils nous renvoient Ă notre impuissance et Ă nos propres angoisses. Bien sĂ»r, le rĂ©alisateur a soignĂ© son casting, Ă part le spectre de Robinson CrusoĂ© qui hante le tunnel des Champs-ElysĂ©es, et la drĂŽle de mĂšre Ubu au doux dĂ©lire, trĂŽnant dos Ă lâArc de Triomphe, tous sâexpriment avec luciditĂ© dans un français dâacadĂ©micien. Loin de nous jeter leur dĂ©tresse au visage, câest leur dĂ©sarroi face Ă une sociĂ©tĂ© qui les nie et les renie que ces ĂȘtres « au bord du monde » nous communiquent avec des mots justes. Juste des mots, mais quelles Ă©motions !
đșđžhttps://sylvainleser.fr/2020/10/13/%f0%9f%87%ba%f0%9f%87%b8-%f0%9f%8e%a5-america/ đșđž
ActualitĂ© 2019/20: en tournage, DOP d’AU CĆUR DU BOIS de Claus Drexel. il sort au cinĂ©ma en 2021.
Bandes annonces âŁâŁâŁ
Un beau livre en 2020 !  
✠https://sylvainleser.fr/2020/10/14/%f0%9f%99%82-%f0%9f%91%80-%f0%9f%93%b7-%f0%9f%8e%a5-%e2%9d%a4%ef%b8%8fchronique-de-la-parution-du-livre-au-bord-du-monde
✠https://sylvainleser.fr/2020/03/04/%f0%9f%93%b8-au-bord-du-monde-le-livre
Nouveau lien internet vers le livre : https://www.cohen-cohen.fr/pages/detail.php?id=18 âŹïž
En cours de production 2022/23, nouveau film de Claus Drexel :
« Les Vieux »
đ« Les Vieux » sortira au cinĂ©ma le 24 avril 2024 âŹïž
2022/23âŁ
Henri, projet de film…
Projet film « Les FrĂšres Tunnel »
Il a ses chances â·
Il y a longtemps âŁ
Le pourquoi du comment ✠https://sylvainleser.fr/2020/10/07/photograve/
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8 commentaires sur “đ· đ„ âïž Pro Bono Publico « BIO » â ”