đŸ“· 👀 MANIKARNIKA l. Inde a tuĂ© la mort âœ…

« Ram Naam Satya Hait »

L’homme de la famille retourne ensuite prĂšs du bĂ»cher. Il jette une cruche en terre, remplie d’eau du Gange par-dessus son Ă©paule. Il s’en va, sans jeter un regard en arriĂšre, se sĂ©parant ainsi du corps du dĂ©funt.
Je les aime bien, ces deux lĂ  :
Le sadu, en orange, me dit : 
– Va pas voir le type en noir, i sait tout mais c‘est imbitable
. 
Le sadu en noir me dit : 
– Maintenant que t’es lĂ , le mieux, c‘est qu’on parle pas, le moins possible. 
On risquerait de dire une connerie. Le mec devant, il est quand mĂȘme en train de brĂ»ler, on va observer. Tu vas voir, Ă  chaque fois, i se passe un truc, mais faut pas le rĂ©pĂ©ter au type en orange…

SĂądhu Aghori
2009
ApparentĂ©s au ShivaĂŻsme tantrique, les aghoris ont la rĂ©putation en Inde d’utiliser des pratiques subversives, telles la consommation d’alcool et de drogues ainsi que la mĂ©ditation sur des lieux considĂ©rĂ©s comme impurs par la sociĂ©tĂ© hindoue comme les crĂ©matoires (Smashan) ; autant de moyens d’accĂ©der Ă  la libĂ©ration de l’esprit et Ă  l’émancipation finale des cycles de rĂ©incarnation (Moksha). Quoique pouvant consommer des charognes humaines, ils se dĂ©clarent vĂ©gĂ©tariens.

2009-BĂ©narĂšs, Harishchandra ghat

« Il y a un point dans la conscience oĂč rien n’existe. Choc. NĂ©ant. Silence. Vide. Transe. Absence. Gouffre. VacuitĂ©. Vacuum. Tant de mots et cependant rien ne capte ce point, le point de vie, le point de mort… C’est pour le dĂ©couvrir que BĂ©narĂšs est, ce n’est pas parce que ses sages ont trouvĂ© ce point, mais, prĂ©cisĂ©ment, parce qu’ils ne l’ont jamais trouvĂ©. »
Vijay Singh dans « Jaya Ganga, Le Gange et son double ».. *
– Sarvajeet Mukherjee 2009/10 :
Actually Aghoris in their own way follow the essential spirit of Hinduism, which speaks about freeing onself from the bondage of Dualism ( Ugly/ Beautiful , Good / Evil , Clean / Unclean … etc / . Dualism gives birth to ego which essentially prevents oneself from being One with The Supreme / The Eternal Ego . All modes of practice enshrined in Hinduism , essentially are aimed upon attaining this Oneness . Thus , Aghoris attack the basic problem by trying to remove the distinction between the so called Clean and Unclean . Thus by attaining mastery over this they try to attain that state where the ego/ self gets annihilated and only the Ego/ Self remains . Thus in the path of Spirituality if a being attains so called magical powers / supernatural powers this to him just serves as an indicator that he is progressing in right direction . Thus , these powers are but byproducts of his strive towards attaining Oneness , only to be used as Destiny Commands . If one falls prey to the powers , in the sense that one gets lured into using them driven by ones ego , the individual immediately loses his goal , since he / she falls prey to the whims and fancies of the very ego/ self that he/ she desired to annihilate . â‡Ł
Y a une page Wiki à présent: https://fr.wikipedia.org/wiki/Aghori


( 2009/10 Mon pote Ă  Satya Wadi Harischandra Ghat 
« Ram Nam Satya Hai/Ram Nam Satya Hai » (« Le nom de Ram/Dieu est vĂ©ritĂ© »). A intervalles rĂ©guliers, ce cri rĂ©sonne dans les ruelles tortueuses de la vieille ville de VĂąrĂąnasĂź. Quelques secondes plus tard apparaĂźt un cortĂšge funĂ©raire, les hommes de la famille transportant une dĂ©pouille sur un brancard de bambous. Un coup d’Ɠil au linceul suffit pour renseigner sur l’identitĂ© du dĂ©funt: blanc pour un homme, rouge pour une femme. Jaune dorĂ© s’il s’agit d’une personne ĂągĂ©e: or, un vieil homme, orange une vieille femme Certains ne seront pas incinĂ©rĂ©s : – les SĂądhus et Yogis car ils ont atteint un niveau spirituel Ă©levĂ©. – les femmes enceintes, car le fƓtus n’est pas encore formĂ©. – les enfants ĂągĂ©s de moins de 10 ans en raison de leur immaturitĂ©. -les personnes mordues par un serpent. Cet animal Ă©tant liĂ© Ă  Shiva, il n’est pas nĂ©cessaire de les incinĂ©rer. – les lĂ©preux et variolĂ©s afin de ne pas se brouiller avec les Dieux. Une barque attend pour emmener ses cadavres lestĂ©s d’une grosse pierre au milieu du fleuve et les y immerger. 
L’homme le plus riche de BĂ©narĂšs est un intouchable de la caste des Doms. Sa bonne fortune vient des bĂ»chers, rare sont ceux qui connaissent le juste prix d’une crĂ©mation, c’est une nĂ©gociation estimĂ©e au prix du stĂšre de bois, Ă  la tĂȘte du client. Il y a une chose unique dans ce mĂ©tier, et nous seul savons ce que c’est. Ici on ne badine pas avec l’odeur, les corps sont lavĂ©s, enduits d’onguents et rĂ©guliĂšrement trempĂ© dans les eaux sacrĂ©es du Ganges, considĂ©rĂ© comme la longue chevelure du Dieu Shiva. Le parfum savamment Ă©picĂ© et ce lacustre rituel resteront gravĂ©, chez celui qui a passĂ© sa journĂ©e et sa nuit en cet endroit de passage de la mort terrestre vers l’univers cĂ©leste, le regard sera Ă  tout jamais envoutĂ©. La caste de ces gardiens de brasiers passeur d’ñmes, force le respect, ils sont fiers d’achever adroitement, les modalitĂ©s pour ce voyage, qui pour le profane semble ĂȘtre un funeste chaos empreint d’une atmosphĂšre captivante.
Celui qui y assiste de prĂšs avec la curieuse intention de raconter cela dans sa contrĂ©e doit d’abord demander la permission, ces hommes modestes vous raconteront d’égal Ă  Ă©gal qui ils sont, qui Ă©taient leurs parents, depuis combien de temps leurs histoires personnelles les a amenĂ© frĂ©quenter les coulisses de la mort. Ils guideront vos pas afin de ne pas dĂ©ranger les dĂ©pouilles oĂč les esprits qui en ce lieu si chargĂ©, semblent avoir pris une forme physique Ă©tonnamment rĂ©el. Tout le quartier est informĂ© de votre prĂ©sence et de vos intentions, de qui vous ĂȘtes au-delĂ  de vos masques et de comment vous avez fait avec vos propres dĂ©funts. Il sera important de porter attention au gout et cout du lait ainsi qu’au beurre de moutarde qui ressemble Ă  du miel. Il est bienvenu, de donner Ă  partager sa vĂ©ritable histoire et de participer Ă  apporter quelques bĂ»ches pour une famille dont le corps est en file d’attente, faute du minimum requis de combustible. Une seule rue mĂšne Ă  Manikarnika, les cortĂšges la descendent, traversant la foule d’obstacles des ruelles indiennes en rĂ©pĂ©tant « Ram Naam Satya Hait », aucun corps ne l’a remontĂ©. Des parents plus pauvres encore, seraient allĂ©e directement Ă  Harish Chandra GhĂąt oĂč la crĂ©mation Ă©lectrique ne coute que trois euros...)
L’Inde a tuĂ© la mort
#Manikarnika
2013
Crémation du professeur.
Manikarnika GhĂąt est le lieu du passage de la mort Ă  la vie Ă©ternelle.
Les bains dans le Gange permettent de laver de tous les péchés.
Le feu purificateur des bĂ»chers de crĂ©mation : permet d’en finir avec le cycle des rĂ©incarnations (le samsara) et d’atteindre la moksha (l’équivalent du nirvana pour les bouddhistes). Ici, en ce lieu le plus sacrĂ© de VĂąrĂąnasĂź, chaque parole et chaque geste prennent une importance fondamentale pour les Hindous qui viennent accompagner leurs dĂ©funts ou qui s’y rendent de leur vivant pour y attendre la mort. C’est sans doute un des lieux les plus saints de cette ville considĂ©rĂ©e comme l’une des villes les plus anciennement habitĂ©es du monde. La tradition Mythologique la fait remonter Ă  3000 ans avant notre Ăšre. VĂąrĂąnasĂź est la capitale spirituelle de l’Inde.
Les Ăąmes et les dĂ©mons dansent…
MANIKARNIKA 
Ceux qui me connaissent ont dĂ©jĂ  vu cette image, je la republie. Elle fait partie d’un triptyque qui m ‘impressionne encore et encore.. L’Inde a TuĂ© la Mort ! 
2013
Triptyque – L’Inde a TuĂ© la Mort – Manikarnika Manikarnika GhĂąt est le lieu du passage de la mort Ă  la vie Ă©ternelle.
Les bains dans le Gange permettent de laver de tous les péchés.
Le feu purificateur des bĂ»chers de crĂ©mation : permet d’en finir avec le cycle des rĂ©incarnations (le samsara) et d’atteindre la moksha (l’équivalent du nirvana pour les bouddhistes). Ici, en ce lieu le plus sacrĂ© de VĂąrĂąnasĂź, chaque parole et chaque geste prennent une importance fondamentale pour les Hindous qui viennent accompagner leurs dĂ©funts ou qui s’y rendent de leur vivant pour y attendre la mort. C’est sans doute un des lieux les plus saints de cette ville considĂ©rĂ©e comme l’une des villes les plus anciennement habitĂ©es du monde. La tradition Mythologique la fait remonter Ă  3000 ans avant notre Ăšre. VĂąrĂąnasĂź est la capitale spirituelle de l’Inde. L’auteur amĂ©ricain Mark Twain Ă©crit: « BĂ©narĂšs est plus ancienne que l’histoire, plus ancienne que la tradition, plus ancienne mĂȘme que la lĂ©gende, et a l’air deux fois plus ancienne que toutes les trois rĂ©unies .»
La silhouette fantîme d’une Sati

Un soir, en rentrant de Manikarnika, regardant dans ma chambre noire les photographies du soir, je m’aperçus que la derniĂšre silhouette venant du bĂ»cher semblait fĂ©minine.
Pourtant, les femmes y sont interdites et ce pour plusieurs raisons : 
Leurs larmes ne doivent pas venir empĂȘcher l’ñme des dĂ©funts de partir dans le dĂ©but du voyage. Alors, les larmes restent Ă  la maison pour le dĂ©but et la suite du rituel. Peut-ĂȘtre mĂȘme que cette histoire remonte Ă  la lĂ©gendaire boucle d’oreille que la DĂ©esse Sati fit tomber, crĂ©ant un puits (de larmes) devenu le temple de Manikarnika.
Il y a aussi dans cette silhouette le souvenir de la ‘Sati daha` qui veut dire littĂ©ralement « brĂ»ler la veuve ».. .
Cette ombre fantĂŽme surgissant des flammes me fit penser Ă  ce rite qui n’ a plus court Ă  ce jour…

‘ Sati daha ‘ , literally means burning a widow . It was put into practice by the male dominated society in order to seize the property of the family of the widow . Raja Ram Mohun Roy and William Bentinck in 1829 helped banning this henious act . Now aiding and abetting Sati is a crime under the Indian Penal Code punishable by death . 
Later in 1856 , largely due to the efforts of Pandit Ishwar Chandra Vidyasagar , widows were allowed to remarry the Widow remarriage Act . 
Both , Raja Ram Mohun Roy and Pandit Ishwar Chandra Vidyasagar hailed from undivided Bengal , the Indian State from where I hail .
MANIKARNIKA
Mourir à BénarÚs est une bénédiction pour un Hindou.

(Manikarnika est une autoroute pour l’éternitĂ©..
Pour avoir fait cramer mes frĂšres puis mes parents dans diffĂ©rents crĂ©matoriums, je confirme qu’ici, seul le PĂšre Lachaise m’a semblĂ© assez puissant pour virer les dĂ©mons).
Chaque crĂ©mation suivra le mĂȘme rituel immuable. Au milieu des vaches qui s’abreuvent avant d’aller de retourner errer autour des bĂ»chers, le dĂ©funt est baignĂ© pour la derniĂšre fois dans le Gange. Le maĂźtre de cĂ©rĂ©monie, l’homme le plus ĂągĂ© de la famille, est ensuite emmenĂ© pour se prĂ©parer Ă  la suite du rituel. Il reviendra tĂȘte rasĂ©e et recouverte uniquement d’un « lungi », un grand drap blanc. Pendant ce temps le cadavre est disposĂ© par les proches sur le bĂ»cher, orientĂ© la tĂȘte vers le sud, la direction des morts. Muni d’une gerbe de paille de foin allumĂ©e par le feu du temple, le maĂźtre de cĂ©rĂ©monie doit faire cinq fois le tour du bĂ»cher avant de l’enflammer. De la poudre de bois de santal, du camphre et le beurre clarifiĂ© sont gĂ©nĂ©ralement utilisĂ©s pour faciliter l’embrasement. Le corps brĂ»lera en trois heures environ et l’explosion du crĂąne sera facilitĂ©e par un Dom d’un coup de bambou, ce qui symbolise la libĂ©ration de l’Ăąme.
Le fils ainĂ© assiste Ă  la crĂ©mation de son pĂšre, un honnĂȘte professeur me dira-t’il..
Le dĂ©funt sera bientĂŽt portĂ© jusqu’Ă  son dernier lit de bois.
Pendant ce temps le cadavre est disposĂ© par les proches sur le bĂ»cher, orientĂ© la tĂȘte vers le sud, la direction des morts.
Muni d’une gerbe de paille de foin allumĂ©e par le feu du temple.
Un Dom, gardien de bĂ»cher, s’apprĂȘte Ă  libĂ©rer l’ñme du dĂ©funt en lui brisant le crĂąne d’un coup de bambou.
Une crĂ©mation dure approximativement: 4h…
Une crémation dure quatre heures, en moyenne, mais selon la sécheresse du corps ou le nombre de brasiers en cours, 
la chaleur augmente et certains partent en moins de trois heures..
Portrait de Dom’s Ă  Manikarnika
Manikarnika
– AprĂšs avoir portĂ© le dĂ©funt, la famille se baigne dans le Gange.
– La flamme Ă©ternelle de Shiva.
– Lorsque les boeufs auront dĂ©cidĂ© de laisser la place, les corps pourront ĂȘtre baignĂ©s dans le Gange avant la crĂ©mation. 
– Le fils ainĂ© du professeur, qui assiste Ă  la crĂ©mation de son pĂšre.
Manikarnika 
La journĂ©e passe…
Quelques 200 corps ont Ă©tĂ© brĂ»lĂ©s dans un espace confinĂ© pas plus grand que la moitiĂ© d’un court de tennis. 
Le fleuve est haut en cette saison et concentre les cĂ©rĂ©monies autour des temples principaux. Les Doms n’approchent plus les brasiers de trop prĂšs Ă  cette heure tardive et bouillonnante. La pierre et l ‘acier sont rougeoyants..
Manikarnika
– 2009 BĂ»cher matinale
– 2013 Fin d’aprĂšs midi, des formes apparaissent dans les cendres
– 2013 Les flammes
– 2011 Un chargĂ© de bĂ»cher replace une jambe incandescente dans le feu..
Mark Twain a dit: « BĂ©nares est plus vieille que l’histoire, plus vieille que la tradition, mĂȘme plus vieille que la lĂ©gende, et elle a l’air d’ĂȘtre plus vieille que toutes les trois ensemble. »
Manikarnika est le centre de cette citĂ© sacrĂ©,les Doms vous diront que ce lieu existe depuis 5000 ans, croyez les sur parole, un point c’est tout.
PrĂ©ambule-Permission – Note d’intention Lecture. Un p’tit cafĂ© ? 2009 Le retour du pĂ©nible. Jamais je n’avais tant essayĂ© en vain de changer le destin d’une jeune femme, dont le rĂȘve le plus fort Ă©tait de rejoindre sa dĂ©funte sƓur jumelle. Cela faisait un an que je ne l’avais revue. Un soir d’hiver, elle m’appela pour me faire part de son suicide imminent. Alors, j’ai fait tout ce qui est humainement possible pour tenter d’empĂȘcher son geste et j’ai remuĂ© ciel et terre pour la sortir de cette impasse. Le prĂȘtre, le psychiatre, le commissaire, son pĂšre mĂ©decin, sa famille ont compris ce qui allait se passer et personne n’a rien pu faire. Florence a mis fin Ă  sa souffrance au moi de mars; sa schizophrĂ©nie Ă©tait bien trop violente pour supporter la vie. Au mois de juin, je me suis pris un autre camion dans la tronche en dĂ©couvrant le corps inerte de ma mĂšre en pleine dĂ©composition, dans son lit, lĂ  ou elle voulait partir et non dans un hĂŽpital. Alors, il a fallu la casser pour la mettre dans le cercueil avant de clouer. J’en avais vu des choses dĂ©rangeantes, mais lĂ  tout de mĂȘme… Le coordinateur des fossoyeurs m’alluma un cigare pour garder le cƓur accrochĂ©, un solide RomĂ©o de mon pĂšre. Lui Ă©tait parti au ciel depuis l’hĂŽpital quelques annĂ©es avant. En quittant la chambre du service oĂč il est dĂ©cĂ©dĂ©, un moment, mes jambes ont failli et j’ai dĂ» m’appuyer pour ne pas vaciller. C’est important d’assister Ă  la mort de son pĂšre. A ce moment lĂ , je me suis souvenu physiquement que lorsqu’enfant, mes jambes ne me portaient pas encore, c’était bien lui qui s’occupait de me porter. Me voilĂ  dans cet appartement oĂč j’ai grandi une partie de mon enfance et il faut Ă  prĂ©sent que je le nettoie puisque le bail a pris fin. Ma sƓur, elle, vit Ă  la campagne dans une autre famille. Elle est invalide. Je la prĂ©viendrai demain. Pour me donner du baume au cƓur, je chantonne et je fais revenir en souvenir mes deux frĂšres dĂ©cĂ©dĂ©s quelques annĂ©es plutĂŽt: l’un se suicidant, ne pouvant supporter sa psychose, s’Ă©tait mis en croix devant le train direct; l’autre, le grand, je l’avais retrouvĂ© mort en plein dĂ©gazage le lendemain de NoĂ«l, parti violemment d’une overdose. Je me souviendrai assez longtemps de cette odeur indĂ©collable que j’ai dĂ» garder sur moi quelques jours jusqu’Ă  la fin de l ‘autopsie, Ă©tant retenu par les services judiciaires en tant que premier tĂ©moin d’une mort suspecte… Je rencontre une femme cet Ă©tĂ© lĂ … La vie semble revenir, elle attend un enfant de moi. Elle ne veut/peut pas le garder: enceinte de trois mois, elle avorte. Je m’étais plongĂ© dans cette paternitĂ©. La douleur fut physique; c’est comme si j ‘avais pris un coup de genou dans les parties. Ma colĂšre va vers Dieu Ă  qui je reproche de m’avoir montrĂ© la lumiĂšre de la vie qui prend forme pour me la retirer si violemment. Putain de karma. Putain de blasphĂšme. Mon grand-pĂšre spirituel meurt en juin, c’est la mort du grand acupuncteur, ses funĂ©railles ressemblent en grandeur Ă  un opĂ©ra de Faust. J’ai 5000 sur mon Codevi. Je pars en Asie, ThaĂŻlande, les Ăźles, Bkk, Siem reap au Cambodge oĂč je vis un souvenir Ă©trange : c’est dans ce pays que le petit frĂšre de ma mĂšre, mon oncle Gilles Caron, a disparu en 1970 durant la guerre. BKK, Luang Pra Bang au Laos, sympa ! mais c’est un chouia comme Venise: c’est mieux Ă  deux… Bkk puis VĂąrĂąnasĂź: me voilĂ  foulant les pas de mon grand frĂšre ayant vĂ©cu plus de quinze ans en Inde. Me dĂ©barquant Ă  BĂ©narĂšs, le chauffeur de taxi se retourne et avec un sourire gĂ©nĂ©reux me dit :  » Bienvenue dans la citĂ© des Dieux !  » En fait, ça fait bientĂŽt deux mois que je n‘ai pas parlĂ© avec quelqu’un en dehors des Ă©changes de convenances. Une aprĂšs midi, je tombe sur un couple, au moins du Larzac ! Le mec est curieux ; je lui balance ma sauce sur mes derniers mois. Au fil de la conversation, je vois ses Ă©paules se voĂ»ter… Je dĂ©ambule prĂšs d’Haris Chandra burning ghĂąt et assiste au dĂ©part d’une crĂ©mation d’une vieille femme qui pourrait ĂȘtre ma mĂšre… Il y a une dizaine de touristes occidentaux et des centaines d’Indiens. Un gamin me tire par la manche : un sĂądhu vĂȘtu de noir veut que je vienne m’asseoir avec d’autres sĂądhus plus en couleur autour du feu sacrĂ©. Il m’a vue et a vu. Il me propose le chilom; je lui fais dire par un pseudo laĂŻc que j’ai arrĂȘtĂ© de bĂ©dave il y a quelques annĂ©es de ça pour des raisons de santĂ© et lui fais pĂ©ter un cigare… Baba Gopal ne parle pas un mot d’anglais. D’ailleurs ici, on ne parle pas pour ne rien dire, les gens viennent ici pour mourir. Je passerai la journĂ©e avec lui et l’accompagnerai le long des rives du Gange comme deux vieux compĂšres de toujours jusqu’Ă  Manikarnika. (Fin de la premiĂšre partie)
Hier soir, j’suis passĂ© voir un gĂ©nĂ©raliste pour un refill de mĂ©docs pour mon p’tit coƓur.
La salle d’attente du cabinet Ă©tait plombĂ©e de personnes qui lisaient les merdouilles de magazines posĂ©s au milieu du lieu. Les yeux rivĂ©s sur leurs tĂ©lĂ©phones ou sur ce monticule de vieille infos ou sur leurs chaussures : zĂ©ro joie, on aurait dit l‘antichambre des PFG ! 
Le type vient me chercher avec un : « C’est qui qui Ă©crit aussi mal que moi ? » en parlant du nom sur la fiche de l‘ordre des arrivĂ©es. 
«Alors !?»
Le mec lit bien mon compte rendu d’hospitalisation, me regarde et me dit :
« Dois-je vous appeler Lezer ou Lazare ? » 
Puis me rajoute : « Bon bon bon, bah faut aller vous acheter un linceul blanc et marcher dans les rues. Donner la bonne parole Ă  prĂ©sent. MĂȘme les mecs qui vous ont opĂ©rĂ© n’ont pas dĂ» croire une seule seconde que vous reviendriez
 
Gardez bien ce papier sur vous ; il y en a que ça pourrait intĂ©resser. »
Glasgow 15 +
Le 15 FĂ©vrier 2017

Bain dans le Ganges 2009
«La sĂ©rĂ©nitĂ© ne peut ĂȘtre atteinte que par un esprit dĂ©sespĂ©rĂ© et, pour ĂȘtre dĂ©sespĂ©rĂ©, il faut avoir beaucoup vĂ©cu et aimer encore le monde.»
– Blaise Cendrars

Fin de la premiĂšre partie de ce voyage au bout de la nuit, la suite arrive… Faites une pose…

https://sylvainleser.fr/2020/10/07/memoires-des-trefonds-2

Textes et images en cours d’importation, en attendant et en guise de teaser ou histoire de respirer, prendre l’air,
il y a d’autres mĂ©thodes sympa, et 100% Bio ⇣mais faut des vautours…

https://www.youtube.com/watch?v=n9zvLew7n3U&t=20s&fbclid=IwAR0f6hpwd4EO4QqktwnMnnfT8v2lD820pY4AiuHr7xpGtsb33PhBoIYLHoE

Mon taff c’est d’aller explorer le monde de la nuit et de ramener ce tĂ©moignage aux personnes qui vivent dans le monde du jour. Citation de Jean-Paul Mari, grand reporter, que je fais mienne ce jour…

La citĂ© des Dieux 
Au premier plan, Ă  droite, une vue sur la Dom Raja, demeure du roi des Dom,
que l’on reconnait Ă  ses deux tigres symbolisant la richesse des descendants de la famille de Dom Kallu. 
Cette caste d’intouchables dĂ©tient depuis la nuit des temps le business de la mort Ă  BĂ©narĂšs et de ce fait,
ses hĂ©ritiers sont la plus grosse fortune de la citĂ©…
MANIKARNIKA 2013
Ram nam satya hei
 » Le nom de Dieu est vĂ©ritĂ© ! « 

BĂ©narĂšs purifie tout ce qui entre en son sein.
– Ici et pour toujours fais attention Ă  tes mots. Les gens, lĂ , viennent pour y mourir…
La fiertĂ© des Doms qui accompagnent le rituel : est que l’odeur du mort qui brĂ»le ici est comme nulle part ailleurs car elle est attĂ©nuĂ©e par la prĂ©paration du corps, des encens et onguents sacrĂ©s.
À BĂ©narĂšs, les Dom’s ont le monopole des crĂ©mations.
Leur tĂąche est ingrate, l’impur est contagieux. La basse caste des Dom’s de BĂ©narĂšs est toutefois redoutĂ©e ; on la mĂ©prise sans se mĂ©prendre ! Qui donc accompagnerait le trĂ©pas vers la moksha?
 Sarvajeet Mukherjee THE FUNERAL 

At the day’s end
as they washed my tired body ,
anoited its forehead 
with sandalwood powder
and placed basil leaves on my eyes
I stood in silent contemplation …
This time to light the funeral pyre 
and bear Witness to my own death …
I search in vain for that cage 
that flies away from the Bird …
Yesterday , Today , Everyday …
Ce lieu mythique et mystique est trĂšs puissant. Pour l‘avoir approchĂ© de prĂšs Ă  maintes reprises, mon sentiment premier fĂ»t que l‘on Ă©prouve toujours le cadavre. 
La dignitĂ© de tous ici est exemplaire face Ă  cette mort que nous les occidentaux n’acceptons parfois qu’avec une bien plus grande amertume…
Alors que je me renseignais auprĂšs d’un des jeunes Doms sur le tarif du bois et de la cĂ©rĂ©monie, sa rĂ©ponse fĂ»t : « c’est toujours trop cher ! ». L’information plus factuelle, est qu’un bĂ»cher est constituĂ© d’au minimum 250 Kg de bois pour un maximum de 400 Kg ce qui fera varier la qualitĂ© de la crĂ©mation. Le prix du bois est entre (….) et (….)* roupies au kilo.
La famille devra rajouter Ă  cela les divers encens, draperies et ornements floraux de la dĂ©pouille pour amĂ©liorer la beautĂ© du geste et l’efficacitĂ© du rituel. AprĂšs un deuil de 13 jours, une fĂȘte Ă  la mĂ©moire du dĂ©funt sera organisĂ©e Ă  la maison. Les brahmanes seront rĂ©munĂ©rĂ©s avant le dĂ©part du rituel du feu et pourront assister aux priĂšres et chants Ă  la fin de la pĂ©riode de deuil. La mort ici est aussi triste qu’ailleurs pour la famille, mĂȘme si la sĂ©rĂ©nitĂ© rĂšgne aux vues des croyances ancestrales libĂ©ratrices, profondĂ©ment ancrĂ©es dans la foi des hindous.

(….)* Le Kg de bois Ă©tant adaptĂ© Ă  la bourse de chaque famille et en temps qu’ancien bĂ»cheron, je/nous ne pouvons donner cette information..
Le maĂźtre de cĂ©rĂ©monie, l’homme le plus ĂągĂ© de la famille, est ensuite emmenĂ© pour se prĂ©parer Ă  la suite du rituel. Il reviendra tĂȘte rasĂ©e et recouverte uniquement d’un « lungi », un grand drap blanc. Pendant ce temps le cadavre est disposĂ© par les proches sur le bĂ»cher, orientĂ© la tĂȘte vers le sud, la direction des morts. Muni d’une gerbe de paille de foin allumĂ©e par le feu du temple, le maĂźtre de cĂ©rĂ©monie doit faire cinq fois le tour du bĂ»cher avant de l’enflammer. De la poudre de bois de santal, du camphre et le beurre clarifiĂ© sont gĂ©nĂ©ralement utilisĂ©s pour faciliter l’embrasement.
Le corps brĂ»lera en trois heures environ et l’explosion du crĂąne sera facilitĂ©e par un Dom d’un coup de bambou, ce qui symbolise la libĂ©ration de l’Ăąme. Lorsque le corps sera totalement ou presque incinĂ©rĂ©, un Dom remettra les cendres et parfois les hanches ainsi qu’une partie de la cage thoracique dans le fleuve sacrĂ©. L’homme de la famille retourne ensuite prĂšs du lieu du bĂ»cher. Il jette un pot d’eau du Gange par-dessus son Ă©paule, sur le bĂ»cher. Il s’en va, sans jeter de regard en arriĂšre, se sĂ©parant ainsi du corps du dĂ©funt. Les porteurs du cercueil se rendront dans le Gange pour un bain sacrĂ© avant leur retour Ă  leur domicile.
Le maĂźtre de cĂ©rĂ©monie, l’homme le plus ĂągĂ© de la famille, est ensuite emmenĂ© pour se prĂ©parer Ă  la suite du rituel. Il reviendra tĂȘte rasĂ©e et recouverte uniquement d’un « lungi », un grand drap blanc.
Manikarnika
_2009 : Je viens de faire un grand tour sur l’internet et je souris, car tous – on ne peut plus sĂ©rieusement – baratinent des tarifs diffĂ©rents quant au prix du bois des bĂ»chers de crĂ©mation. 
Ce qui est sĂ»r, aprĂšs lecture de cette foire d’empoigne qui est Ă©crit solennellement de Wikipedia Ă  Paris Match (celui qui dit d’ailleurs le moins de conneries), 
c’est clair et rassurant que les occidentaux soient tenus en dehors de ce business.
_Rencontre avec le Bramhane du jour, afin d’obtenir la permission nĂ©gociable de faire quelques images,.
2011 : Livraison d’une dizaine de stĂšres de bois Ă  BĂ©narĂšs. 
C’est la caste des Yadaws qui sous-traite pour le compte des Doms le commerce du bois…
_Bain purificateur des défunts dans le Gange avant la crémation.
_Beurre clarifiĂ© sur un riche dĂ©funt, facilitant le dĂ©part du feu de la crĂ©mation…
_2009 – Bain purificateur d’un dĂ©funt dans le Gange..
Hors sujet mais bon… Baba Gobal 2013
SĂądhu Aghori
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L’autre jour, il y a une dizaine d’annĂ©es, j’avais lu un bouquin formidable, traitant de la psychiatrie et de l’antipsychiatrie. Je l’ai prĂȘtĂ© ou paumé lors d’un dĂ©mĂ©nagement. Hier je l’ai cherchĂ© en vain. Il coĂ»te 8$ sur l’Internet. C’est un must. 
Je vais tenter de reformuler ce que j’en avais compris et voir oĂč cela me mĂšne…
Il y aurait trois voies principales pour découvrir les réalités du monde spirituel.
L’une d’entre elles Ă©tant le travail ascĂ©tique du moine ou de son Ă©quivalent, en tout cas de celui qui se met en route Ă  la recherche du divin, de l’origine du cosmos, du sens de la vie, de la connaissance et du savoir, de l’amour et de la confiance etc… et qui par un travail assidu, arrivera Ă  dĂ©couvrir avec ou sans maitre les mondes et les royaumes des esprits, des Ăąmes, l’univers des dieux, la thĂ©ologie, la thĂ©osophie
 
Et cela est accessible Ă  tous, Ă  partir du moment oĂč la personne le dĂ©cide et en Ă©prouve le besoin. Nul besoin de savoir lire et Ă©crire, d’appartenir Ă  tel caste ou telle religion ou mouvement philosophique. 
Depuis la nuit des temps, des hommes cherchent et disent avoir trouvĂ©, sans pour autant avoir le besoin de vous le prouver autrement qu’en vous invitant vous-mĂȘme Ă  emprunter ces chemins multiples et infiniment variĂ©s qui peuvent vous amener Ă  rĂ©pondre aux nombreuses questions que les croyants et les non croyants peuvent se poser Ă  un moment de leur vie. Ce type de voie exige toutefois et afin de porter ses fruits un grand nombre d’engagements dans le quotidien et est Ă  considĂ©rer comme un vĂ©ritable travail sur soi. L’ñme et l’esprit vont porter attention, 
grñce à l ‘exercice, à faire germer, avec de plus en plus d’exactitude possible, la vision de ces mondes invisibles et improbables aux profanes..

Une autre de ces voies est l’usage de substances modifiant la conscience, que les chamans du monde entier utilisent depuis des millĂ©naires, pour les besoins de la communautĂ©. 
Il s’agit lĂ , Ă  nouveau, de travaux ascĂ©tiques oscillant entre initiation, vision et sagesse.
OĂč les hommes prennent ces substances en rituel sacrĂ© amenant Ă  ce que l ‘on appelle des rĂ©gressions et oĂč certains sens sont modifiĂ©s physiquement et psychiquement. Le chaman est considĂ©rĂ© comme un sage et fait le bon usage et la bonne manipulation
de certains poisons comme le médecin de la sécu le fait par ailleurs. 
Le mot pharmaco vient du mot poison, le remÚde souvent en est un mais le voici donné
Ă  la bonne dose…Le psychiatre lui aussi est mĂ©decin de l ‘Ăąme. Nous ne pouvons balayer du revers de la main ces milliers d’annĂ©es d’études empiriques et traditionnelles, les mĂ©decines autres que celles qui ont pignon sur rue (et qui s’appellent l’allopathie) sont et seront toujours liĂ©es Ă  l’évolution de l‘Homme. 
Au temps de l ‘Égypte ancienne, l’on soignait l‘homme par l’esprit et non par le physique en utilisant en rituel l’ergot de seigle ( LSD moderne). Oui, MoĂŻse en descendant de la montagne Ă©tait pĂ©tĂ©, sous acide. On ne peut ignorer non plus l’Ayahuasca du PĂ©rou et le bon usage du tabac, les peyotls, la mescaline et autres champignons mexicains ainsi que les potions des druides – mandragore, belladone et datura, iboga africain.
Sans oublier que le livre des secrets d’Hippocrate, pĂšre de la santĂ© moderne, est un livre de recettes de cuisine. Souvent, ces substances, autrement que dans le but de soigner la communautĂ©, amĂšnent Ă  des connaissances et des franchissements du seuil du monde spirituel, des visions et en tous cas un voyage garanti dans des sphĂšres du cerveau habituellement inaccessibles…  
Les chamans ont des vies trÚs saines et sont réglés comme des poules. 

Une autre voie est celle de la maladie qu’elle soit physique ou psychique ou les deux. Le droguĂ© lui aussi utilise des substances psychĂ©dĂ©liques maladivement, comme les chamans, mais le faisant n’importe comment, il se retrouve dans la transgression. 
Ses voyages, au lieu de l’ emmener vers quelque libĂ©ration imaginaire, finissent par l’enfermer dans la rĂ©gression et, selon la dope utilisĂ©e, le conduisent Ă  ras-de-terre ou perchĂ©, au point de finir Ă  l’asile, souffrant de dĂ©lires mystiques. Petit joint du matin ne devie pas le pĂšlerin ?. Certaines maladies dites psychiques, entrainent des visions hallucinatoires de toutes sortes. L’esprit se barre Ă  droite Ă  gauche et on ne sait pas bien oĂč. Le malade n’a absolument pas la maitrise et il n’en rĂ©sulte bien souvent que de la souffrance . La maladie avec des causes physiques et organiques, elle aussi, va pouvoir entraĂźner des suractivations pathologiques du pĂŽle psychique. On le voit bien en pneumologie avec le capnique… Dans les deux prĂ©cĂ©dents domaines, on parle de la recherche d’une maĂźtrise plus ou moins consciente, alors que dans le domaine de la maladie, la personne n’a aucune maitrise de ces incursions dans des mondes autres qu’il traverse involontairement. 

HĂ©, bah voilĂ  ma petite balade du soir, je ne suis pas certain qu’en achetant le bouquin dont je vous parlais,vous y trouviez autant de sornettes que ce qui vient d’ĂȘtre Ă©crit, je me relirai plus tard. 
Ah oui ! je me souviens : il n’y a que deux choses dans le cosmos : 
c’est l’amour et la lumiùre. Ça fait dix mille ans qu’on vous le dit. 
La science avance et bientĂŽt la science de la sĂ©cu , celle qui a pignon sur rue et qui actuellement est sortie du fondamentalisme et ne se retrouve que dans l’industriel, bientĂŽt, rejoindra Ă  fond les croyances dont on vous parle lorsque l’on parle d’amour et de lumiĂšre avec enthousiasme (in thĂ©os). La lumiĂšre, ils ont enfin trouvĂ© : tout ce qui est matiĂšre physique est lumiĂšre. On n’est pas loin de comprendre que tout ce qui est psychique est Ă  la base une volontĂ© de vie immatĂ©rielle qui se nomme au sens le plus large possible, afin de comprendre, l ‘intention originelle de l ‘amour pur, de celui qui prĂ©cĂšde simplement Ă  la rĂ©alitĂ© physique… 
Avant la poule et l’Ɠuf, il y avait l’intention crĂ©atrice. Le verbe se fit chair, l’esprit prĂ©cĂšde toujours la pagaille qui en dĂ©coule , AllĂ©luia. 
Trainez pas trop au rayon Ă©sotĂ©rique de la Fnac et bon dimanche… © Sylvain Leser
Baba Gobal 2013
SĂądhu Aghori 
Le dĂ©funt est portĂ© au bĂ»cher par ses proches…
Un Dom chargĂ© de la crĂ©mation d’un dĂ©funt assure les gestes rituels d’accompagnement (100 roupies=2$ le cadavre), lĂ  il continue la purification du dĂ©funt en dispersant de la poudre de bois de santal, qui agit aussi en accĂ©lĂ©rateur du brasier..
Un bûcher de crémation.
BrĂ»ler les morts, deux bĂ»chers s’effondrent l’un sur l’autre,
le crĂąne du dĂ©funt de gauche vient de s’ouvrir laissant apparaitre le cerveau liquĂ©fiĂ©..
Manikarnika-August 2013-Burning the dead
Le Temple de Manikarnika : 
(Texte en cours d’écriture et de recherche afin de pas trop dire de conneries)
De mĂ©moire, le peu que j’en ai compris…
Un serpent cobra est lové autour du cou du Dieu Shiva représenté par un lingam (symbole phallique).
Le serpent a mordu le Dieu. 
Afin qu’il n’en devienne pas fou, les hommes doivent lui refroidir la tĂȘte avec l’eau sacrĂ©e du Gange : pour calmer l’attaque du poison mais aussi pour que la paix rĂšgne sur Terre et trouve un Ă©quilibre. 
Les fleurs sont une offrande calmante Ă  l’endroit de la blessure. 
Le lingam reçoit aussi du lait de la vache sacrĂ©e Ă  un rythme prĂ©cis…
Le temple chante le tambour et le gong.
Les encens brûlent.
Les deux crĂąnes disposĂ©s l’un sur l’autre me renvoient Ă  Adam et Eve.
La TrinitĂ© ne serait-elle pas nĂ©e du panthĂ©on des Dieux Hindous : 
BrahmĂą, Vishnou et Shiva ?
L’ambiance est puissante : lĂ , dehors, aux marches de ce temple, l’un des centres de cette citĂ© lacustre, 200 corps sont incinĂ©rĂ©s chaque jour depuis la nuit des temps, dans un rituel parfait, afin d’obtenir le nirvana…
Le Temple de Manikarnika : 
(Texte en cours d’écriture et de recherche afin de pas trop dire de conneries)
De mĂ©moire, le peu que j’en ai compris…
Un serpent cobra est lové autour du cou du Dieu Shiva représenté par un lingam (symbole phallique).
Le serpent a mordu le Dieu. 
Afin qu’il n’en devienne pas fou, les hommes doivent lui refroidir la tĂȘte avec l’eau sacrĂ©e du Gange : pour calmer l’attaque du poison mais aussi pour que la paix rĂšgne sur Terre et trouve un Ă©quilibre. 
Les fleurs sont une offrande calmante Ă  l’endroit de la blessure. 
Le lingam reçoit aussi du lait de la vache sacrĂ©e Ă  un rythme prĂ©cis…
Le temple chante le tambour et le gong.
Les encens brûlent.
Les deux crĂąnes disposĂ©s l’un sur l’autre me renvoient Ă  Adam et Eve.
La TrinitĂ© ne serait-elle pas nĂ©e du panthĂ©on des Dieux Hindous : 
BrahmĂą, Vishnou et Shiva ?
L’ambiance est puissante : lĂ , dehors, aux marches de ce temple, l’un des centres de cette citĂ© lacustre, 200 corps sont incinĂ©rĂ©s chaque jour depuis la nuit des temps, dans un rituel parfait, afin d’obtenir le nirvana…

When Lord Shiva was bathing a Mani (Jewel) from his earring fell into the kund, hence the name Manikarnika (Mani:Beads Karnam:Ear Angad: Ornament).[citation needed] There is another myth about the ghat : the ear jewel from lord Shiva fell down while he was dancing angrily, which fell on the earth and thus Manikarnika Ghat formed. ⇣
Ambiance de dĂ©but de soirĂ©e Ă  Manikarnika Ghat, depuis que j ‘ai imaginĂ© une main gĂ©ante ressortant des cendres , je ne vois plus qu’elle . Pourtant et bien entendu que le reste n’est pas un dĂ©tail…
Manikarnika
Aout 2013
Certains ne seront pas incinérés :
– les SĂądhus et Yogis car ils ont atteint un niveau spirituel Ă©levĂ©.
– les femmes enceintes, car le fƓtus n’est pas encore formĂ©.
– les enfants ĂągĂ©s de moins de 10 ans en raison de leur immaturitĂ©.
-les personnes mordues par un serpent. Cet animal Ă©tant liĂ© Ă  Shiva, il n’est pas nĂ©cessaire de les incinĂ©rer.
– les lĂ©preux et variolĂ©s afin de ne pas se brouiller avec les Dieux.
Une barque attend pour emmener ces cadavres lestĂ©s d’une grosse pierre au milieu du fleuve et les y immerger.
Un homme sortant d’un bain rituel purificateur dans le Gange, aprĂšs la crĂ©mation d’un proche parent pour lequel il a dirigĂ© la cĂ©rĂ©monie rituelle…
Aout 2013
Babu, le plus jeune des trois, vient d’une famille de laitiers. Il est restĂ© ici depuis l’incinĂ©ration de sa mĂšre lorsqu’il avait onze ans, il a rendu service, prenant part Ă  tous les travaux des bĂ»chers. A ce jour, il a tout juste 18 ans. Ces trois personnages m’accompagneront la nuit comme le jour dans ce royaume des morts, m’expliquant les gestes, le pourquoi et le comment des rituels. Ils m’aideront Ă©galement Ă  demander aux familles la permission de photographier et d’accepter de rĂ©pondre Ă  mes questions.
À bientît les amis.

SEE YOU SOON

Rajout 2024, je viens de dĂ©couvrir sur le net ce qui suitâŹ‡ïžŽ

(Rajout en 2024) je viens de dĂ©couvrir que la photo du dessus est exploitĂ©e pour un bouquin, genre best seller du Tantra Aghori: Aghori Sadhu est Ă©galement appelĂ© Aughad. « Aghori Â» est appelĂ© celui chez qui toutes les Ă©motions comme le bien-mal, le bonheur-chagrin, l’amour-haine, la jalousie-attachement ont Ă©tĂ© dĂ©truites. Ces Aghori se fondent souvent dans l’Himalaya ou dans la forĂȘt aprĂšs avoir pratiquĂ© le crĂ©matorium pendant plusieurs jours.Ce livre d’Aghori Tantra a Ă©tĂ© publiĂ© pour la premiĂšre fois avec la bĂ©nĂ©diction d’Aghori Baba. Les mantras, sadhana et astuces qui y sont donnĂ©s n’ont Ă©tĂ© obtenus qu’avec la permission d’Aghori Sadhu. Ces astuces et expĂ©riences Aghori de Sadhana n’ont Ă©tĂ© publiĂ©es sous une forme rassemblĂ©e nulle part ailleurs. La spĂ©cialitĂ© de ce livre est l’introduction de la secte Aghori et la compilation des mantras Aghor utilisĂ©s par les Aghoris.Aghori Shabar et Aghori Shiv Sadhana Yantra sont les attractions spĂ©ciales de ce livre. https://www.exoticindiaart.com/book/details/aghor-tantra-of-aghori-sadhu-nzr338/ y a mĂȘme une chaine Youtube qui explique (j’ai rien pigĂ©, mais je me renseigne https://www.youtube.com/watch?v=1_tapvlwIWQ)
Aghori Tantra d’Aghori Sadhu
(Y compris le mécanisme surprenant)
les trois parties
Auteur – Kanhaiyalal Nishad Bhairamgarhi
Le Seigneur Shiva est considĂ©rĂ© comme le crĂ©ateur de la secte Aghor. La secte Aghor est une branche mystĂ©rieuse de la secte Shaiva. Les Aghorios sont considĂ©rĂ©s comme effrayants ou dangereux alors qu’Aghor signifie A+Ghor, c’est-Ă -dire qui n’est pas sĂ©vĂšre mais simple, dans lequel il n’y a pas de peur. Le processus pour devenir simple et facile est la philosophie d’Aghor.
Les adeptes de la secte Aghor sont Ă©galement connus pour manger la chair des dĂ©funts. Alors que d’un cĂŽtĂ© la viande est intouchable dans l’esprit des gens ordinaires, de l’autre les Aghor Panthis la considĂšrent comme une substance naturelle. En la consommant, ils Ă©quilibrent le cycle naturel et se renforcent pour Aghor Sadhana.
Le but d’Aghor Vidya est d’Ă©liminer le sentiment de haine et de maintenir le bien-ĂȘtre public suprĂȘme. Ce Vidya est difficile mais donne des rĂ©sultats immĂ©diats.
Ce livre d’Aghori Tantra a Ă©tĂ© publiĂ© pour la premiĂšre fois avec la bĂ©nĂ©diction d’Aghori Baba. Les Aghori Mantra, Aghori Shabar, Aghori Sadhana et Totke qui y sont inclus sont uniques. Aghori Shiva Sadhana Yantra est l’attraction particuliĂšre de ce livre.
https://www.facebook.com/randhirbooks/posts/pfbid0HAZgHgp8YzrZ2oV1mSgrQyifoAM52FVbsCKN3MkZd9CHtz8AxU8nKbyAFGSLqjsnl